Un certificat de cession mal transmis peut entraîner l’annulation d’une vente ou exposer l’ancien propriétaire à des amendes pour des infractions commises après la transaction. Contrairement à une idée répandue, la remise du document à la préfecture ne relève plus d’une démarche physique depuis la dématérialisation du service.
La responsabilité de l’envoi repose sur le vendeur, qui doit effectuer la déclaration en ligne dans des délais stricts. L’acquéreur, lui, dispose d’autres formalités à accomplir pour finaliser le changement de titulaire. Les étapes précises et les plateformes officielles sont encadrées par la réglementation actuelle.
À quoi sert le certificat de cession lors d’un changement de propriétaire ?
Remettre les clés d’un véhicule ne suffit pas à clore une transaction. Le certificat de cession joue un rôle pivot : il acte le passage de relais entre vendeur et acheteur, que ce soit pour une voiture, une moto ou une caravane. Ce document, parfois appelé certificat de cession véhicule, officialise le transfert de propriété.
Plus qu’un simple formulaire, il indique la date et l’heure précises de la cession du véhicule. Pour le vendeur, ce détail n’est pas anodin : à partir de ce moment, il n’a plus à répondre des amendes ou taxes liées au certificat d’immatriculation. Si un radar flashe le véhicule après cette date, la responsabilité ne lui incombe plus.
Du côté de l’acheteur, présenter ce document est incontournable pour obtenir une nouvelle carte grise (aujourd’hui certificat d’immatriculation). Le certificat de cession constitue la preuve de la transaction et reste nécessaire pour d’autres démarches comme informer l’assurance, justifier le passage au contrôle technique, ou fournir un certificat de situation administrative (anciennement non-gage).
Le certificat de cession s’impose ainsi comme la pièce maîtresse de tout changement de propriétaire. Preuve formelle, outil de protection, il garantit le respect des règles pour le vendeur comme pour l’acheteur et rend la vente ou le don d’un véhicule possible sur un terrain sécurisé.
Qui est responsable de l’envoi du certificat de cession à la préfecture ?
Ce point suscite encore des hésitations : qui doit remettre le certificat de cession à la préfecture ? La loi est sans ambiguïté : c’est au vendeur, et à lui seul, de faire cette démarche. Ni l’acquéreur, ni un tiers n’y sont habilités, excepté un professionnel automobile agréé qui intervient avec un mandat express.
La digitalisation du système d’immatriculation des véhicules a supprimé les démarches en guichet. Tout s’effectue désormais en ligne, sur le site de l’ANTS (Agence nationale des titres sécurisés). Le vendeur s’identifie, saisit les données du certificat de cession et joint les justificatifs exigés. En quelques clics, la déclaration est sécurisée et tracée.
Certains vendeurs choisissent de déléguer la procédure à un prestataire habilité, un garage, un concessionnaire ou un professionnel de l’auto, qui agit alors sur mandat écrit. Mais si personne n’est mandaté, le vendeur doit s’en charger lui-même, sans déroger. L’acheteur, de son côté, conserve l’exemplaire qui permettra de demander la carte grise à son nom.
Il faut aussi garder à l’esprit que la déclaration doit être effectuée dans les 15 jours suivant la transaction. Cette rapidité permet d’éviter toute complication ultérieure et d’assurer un enregistrement officiel, indispensable pour toute contestation ou pour clarifier une situation devant l’administration.
Envoyer le certificat de cession : mode d’emploi étape par étape
La déclaration de cession n’implique plus de se rendre en préfecture. Tout se déroule sur la plateforme de l’ANTS. Un processus en ligne guide le vendeur à chaque étape pour la transmission du certificat de cession.
Mode opératoire pour transmettre le certificat de cession véhicule
Pour ne rien oublier, voici les différentes étapes à suivre lors de cette déclaration :
- Connectez-vous à l’espace personnel ANTS par le biais de FranceConnect, un accès sécurisé et rapide qui centralise vos démarches.
- Sélectionnez la rubrique correspondant à la situation : Déclarer la cession d’un véhicule. Selon qu’il s’agisse d’une voiture, d’une moto ou d’une caravane, les informations à fournir varient légèrement.
- Remplissez tous les champs relatifs au certificat de cession signé : coordonnées du vendeur et de l’acheteur, description du véhicule, date de la transaction. Ajoutez aussi les pièces justificatives demandées, par exemple le contrôle technique si celui-ci est imposé.
- Une fois la procédure validée, le site génère un code de cession ANTS : ce code devra être remis à l’acheteur pour qu’il puisse s’occuper du changement de carte grise.
Après validation, l’ANTS délivre un accusé d’enregistrement : cette attestation prouve le transfert et protège l’ancien propriétaire en cas de contestation ou de contravention reçue après la cession. Petite particularité pour certaines ventes : une exportation hors de France ou l’envoi du véhicule à la casse nécessite de sélectionner la bonne option au démarrage de la démarche, afin d’éviter toute confusion administrative.
Ressources officielles et conseils pratiques pour simplifier vos démarches
Réaliser une déclaration de cession en bonne et due forme, c’est avant tout respecter le code de la route (articles R322-4 pour le vendeur, R322-5 pour l’acheteur), et utiliser le formulaire Cerfa 15776*02, accessible depuis le site officiel de l’administration. On recommande de soigneusement relire chaque ligne : une erreur sur le nom ou la date du transfert peut compliquer la suite.
Des ressources en ligne apportent leur aide : supports PDF, guides détaillés, vidéos explicatives et une FAQ mise à jour. Si l’administratif n’est pas votre point fort ou que vous manquez de temps, déléguer à un professionnel automobile agréé reste possible, sous réserve de lui fournir un mandat écrit en bonne et due forme.
Faisons le point sur les vérifications qui rendent la transaction fiable :
- Le contrôle technique pour toute voiture d’occasion particulière vendue entre particuliers doit dater de moins de six mois au jour de la vente. Ce justificatif compte parmi les documents à remettre à l’acheteur.
- L’historique du véhicule peut être consulté grâce à des services publics dédiés, garantissant la fiabilité pour les deux parties.
Si le véhicule est destiné à la destruction, la procédure s’effectue auprès d’un centre VHU agréé : une attestation spécifique sera délivrée. Et attention à la chronologie : le transfert de propriété n’est réel qu’après l’enregistrement officiel du dossier. Un oubli ou un retard, et l’ancien propriétaire risque d’être importuné pour un incident survenu après la vente.
La vente automobile n’est jamais un simple échange de clefs. Entre rigueur et anticipation, chaque étape du certificat de cession ressemble à une pièce du puzzle : manquante, c’est la tranquillité qui disparaît, complète, c’est la page qui se tourne en toute sérénité.


