Conduire une voiture sportive en conduite accompagnée
Très en vogue de nos jours, la conduite accompagnée permet aux jeunes conducteurs d’acquérir de réelles expériences de conduite et d’être le mieux préparée à la conduite individuelle. Mais, lorsqu’il s’agit des voitures sportives, la situation est un peu différente.
Ces voitures sont un peu plus difficiles à conduire que les classiques utilisées en apprentissage. En les utilisant en conduite accompagnée, aussi bien la voiture que les conducteurs sont exposés à des risques importants. Le présent article aborde les différentes conditions encadrant la conduite d’une voiture sportive en conduite accompagnée.
A voir aussi : 3 roues, mais pas de permis ? Détendez-vous, c'est légal !
Plan de l'article
La conduite d’une voiture de sport en conduite accompagnée : aucune limitation de puissance
Quelle que soit sa puissance, une voiture sportive peut être conduite en conduite accompagnée. La seule condition sine qua non est que la voiture soit à jour vis-à-vis des règles concernant les véhicules autorisées pour un permis B. Ainsi, un jeune conducteur peut parfaitement être accompagné dans une voiture de sport pendant sa conduite accompagnée.
Mais, cette conduite ne peut pas être autorisée sans l’accord de l’assurance. Cette dernière doit avant tout évaluer l’expérience du jeune conducteur. Si l’assurance estime que le véhicule serait exposé à de trop grands risques, elle peut faire jouer son droit de réserve.
A découvrir également : Comprendre la signification de V7 sur votre carte grise : tout ce que vous devez savoir
Généralement, ce sont des citadines qui sont utilisées pour la formation pratique de conduite d’une voiture sportive en conduite accompagnée. Les jeunes conducteurs peuvent alors se sentir déstabilisés face à ce genre de modèle.
Par ailleurs, il est important de noter que la puissance n’est pas le seul critère représentatif d’une voiture de sport difficile à conduire. Au-delà d’un poids d’une tonne et demie, il est essentiel que la voiture ait beaucoup de chevaux sur le capot afin de pouvoir avancer correctement.
Aussi, les conducteurs en conduite accompagnée sont soumis aux mêmes règles de limitation de la vitesse. Les disques AAC doivent être apposés à l’arrière du véhicule afin que les autres conducteurs sachent qu’il s’agit d’une situation d’apprentissage de conduite. Quant à l’élève en apprentissage, il est important qu’il ait toujours sur lui son livret ainsi que son attestation de fin de formation initiale.
Conduire une voiture de sport en conduite accompagnée : est-ce une bonne idée ?
En ce qui concerne la faisabilité de la conduite de voitures sportives en conduite accompagnée, il faut savoir que cela est parfaitement possible. Même la loi ne pose aucune restriction par rapport à cette éventualité. Mais, est-ce vraiment une bonne idée ?
En tant que jeune conducteur, vous aurez certainement appris, durant votre apprentissage avec votre moniteur d’auto-école, à manipuler les voitures classiques. À priori, vous n’avez donc pas encore les réflexes nécessaires pour gérer de façon efficace les fortes accélérations et les forts freinages.
Si, dans ces conditions, vous choisissez quand même de conduire une voiture sportive en conduite accompagnée, vous exposez non seulement la voiture, mais surtout votre vie à d’importants risques.
C’est pour ces raisons qu’il est souvent recommandé de choisir des auto-écoles qui apprennent à conduire des voitures un peu plus sportives que la normale afin de s’habituer rapidement aux bonnes pratiques. Ainsi, le nouveau conducteur n’éprouve pas de grandes difficultés pour une conduite de voitures sportives en conduite accompagnée.
L’autre question qu’on peut aussi se poser est de savoir si les voitures sportives sont les plus indiquées pour commencer un apprentissage de conduite. N’apprendrait-on pas de mauvaises habitudes en commençant ainsi l’apprentissage ? Les deux gros problèmes sont les suivants : après l’apprentissage, est-ce que vous aurez les moyens de vous offrir directement une voiture sportive ?, votre accompagnateur aura-t-il assez confiance en vous pour vous donner le volant ?
Tout est question de bon sens. Vous devez peser le pour et le contre en fonction de votre situation et savoir ce qui vous convient le mieux. Posez-vous les bonnes questions et prenez des conseils auprès de conducteurs avisés.
La résiliation de votre assurance auto pour conduire une voiture sportive
La résiliation du contrat d’assurance est bien souvent nécessaire lorsqu’on décide d’adopter la conduite d’une voiture de sport en conduite accompagnée. Pour y arriver, aucun besoin d’être un expert dans le domaine, d’autant plus qu’il existe aujourd’hui de nombreux guides prêts à l’emploi sur internet.
Pour commencer, vous devez fournir à votre assureur une lettre de résiliation du contrat. Si vous êtes dans une démarche de vente du véhicule, vous devrez également fournir un justificatif pour la vente. Il est alors important de se renseigner sur la loi Châtel et celle Harmon puisque les deux modalités de résiliation du contrat d’assurance sont différentes.
Sur internet, il y a aussi certains formulaires à remplir afin de pouvoir envoyer des documents à votre assureur. Selon les modalités de votre contrat d’assurance, il est parfois nécessaire d’attendre la fin de la première année avant qu’une résiliation ne soit envisageable.
Si toutes ces démarches sont faites dans les règles, une carte provisoire d’un mois vous sera fournie avant que vous ne puissiez retrouver vos documents définitifs. Dans le cas contraire, votre demande sera invalidée et la protection de votre véhicule stoppée. Voilà pourquoi il est important d’apporter une attention particulière à la constitution du dossier de résiliation de votre contrat d’assurance.